La moitié de l'empreinte carbone de notre système de soins correspond à la fabrication des médicaments et de ce qui s'appelle les "dispositifs médicaux" : seringues, compresses, cathéters, et plus généralement tous les objets consommables ou "légers" que l'on peut trouver dans un hôpital, un cabinet de dentiste ou de médecin généraliste, plateau technique exclu (ce dernier désigne les gros appareils d'imagerie ou encore le bloc chirurgical).
Mardi 28 Mai après-midi, le Shift Project présentera le résultat de ses travaux récents sur ce secteur d'activité, dans lequel figurent notamment les laboratoires pharmaceutiques.
Comme d'habitude, il y a deux leviers pour faire baisser les émissions associées à ces produits :
- les fabriquer plus efficacement
- ou... en consommer moins.
Ce qui sera présenté la semaine prochaine, et qui a été réalisé avec le soutien de la CNAM, portera surtout sur le premier item. Il s'agit donc de diminuer le contenu carbone d'un champ opératoire ou d'une prise d'anticancéreux, et moins de savoir comment rester en meilleure santé jusqu'à la veille de sa mort, ce qui est aussi un objectif.
Comme pour beaucoup de rapports intermédiaires, cette présentation sera suivie d'ateliers collaboratifs, permettant d'avoir les retours de professionnels du secteur sur les directions que nous pensons pertinentes de prendre.
Autant la présentation du rapport (en ligne) est ouverte à toute personne intéressée, les ateliers sont donc réservés à une population bien précise.
La production des médicaments et dispositifs médicaux relève d'un "écosystème" très diversifié, dans lequel on trouve à la fois de grosses multinationales et des petites PME.
Il est évident qu'il est plus facile de négocier avec les secondes qu'avec les premières, mais le fait que les médicaments aient besoin d'une autorisation de mise sur le marché et qu'ils fassent l'objet d'un remboursement - le vrai client final est donc la collectivité via la CNAM - donne quand même un pouvoir de fait à la puissance publique pour faire valoir ses souhaits.
Par ailleurs une partie de la pharmacie est de la chimie de spécialité, où la consommation d'énergie peut ne pas être négligeable. Comme pour d'autres activités industrielles, carbone et souveraineté (dont on a vu pendant le covid que c'était important) sont donc liés.
A bientôt sur nos ondes, d'une certaine manière, pour celles et ceux qui viendront voir de quoi il retourne Mardi prochain !